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"Commençons par la fin du monde – pourquoi pas ? On en termine avec ça, et on passe à quelque chose de plus intéressant."

Ce début vaut un prix Hugo, de même que la suite de ce livre! C’est d’ailleurs la première trilogie de l’histoire qui a reçu ce prix pour chaque tome et rien que pour cela, il faut la découvrir. Pour les amoureux de l’imaginaire, ce sera un voyage inhabituel car l’autrice place son histoire quelque part entre la SF et la fantasy, créant par exemple les orogènes, des gens avec un talent particulier. Mais, avant tout, c’est une histoire de femmes – femmes fortes. 

C’est rare de trouver un texte qui s’adresse à nous-mêmes, à travers le pronom “vous”. On est d’autant plus impliqué dans l’histoire et on est bousculé, bouleversé, fracturé presque, lorsqu’on arrive à la fin.

Un texte fort, surprenant et inoubliable : alors, es-tu en route pour la cinquième saison?

"Je suis toujours de cette couleur-là, ai-je répondu. Parce que autrefois, j’étais en pierre."

Tu as envie de lire un texte court, mais marquant? Tu aimes la mythologie ou t’intéresses au féminisme? “Galatée” est alors parfaite pour toi. 

Une réécriture du mythe de Pygmalion qui tombe amoureux de la statue qu’il a créée de ses propres mains, mais cette fois-ci c’est Galatée qui a la parole. Et l’histoire de leur vie n’est peut-être pas celle à laquelle on s’attendrait… C’est un texte d’une quarantaine de pages qui parle plus de violence que d’amour. A part la plume magnifique de cette autrice, j’ai choisi cette nouvelle parce que j’avais lu le roman “Circé” où, encore une fois, Madeline Miller fait entrer sur scène la femme et lui permet de se libérer. Dans la version audiolib, c’est Jennifer Decker qui porte le message puissant de Galatée et cette lecture audio est tout simplement émouvante. Conseillée à 100%!

Alors, aimerais-tu savoir si Galatée a été heureuse? Ou, au moins aimée?

"Nous ne sommes pas des putains d’astres dans le putain de cosmos. Nous sommes des vies humaines empilées sur les traumatismes et les tragédies d’autres vies humaines."

Astra est arrivée chez moi grâce à Kube, qui a conconté un coffret nommé Canada, au parfum d’érable. C’est précisément ce parfum qui m’a accompagnée lors de la lecture du roman, que j’ai dévoré rapidement et qui m’a fait beaucoup de bien. L’histoire d’une vie, vue par toutes les vies qui gravitent autour d’elle, un peu plus près, un peu plus loin… Astra, dès sa naissance, jusqu’à un âge respectable, une femme énigmatique, à part, inoubliable. 

C’est le premier roman de Cedar Bowers et il est tout simplement réussi. Autrice à suivre de près.

"Quel Dieu créerait tant de pierre au-dessous, tant d'air au-dessus, pour ne placer qu'un misérable silo dans l'entre-deux?"

Une histoire post-apo qui se passe dans un espace fermé sous terre, car dehors tout est contaminé. Des gens vont demander à sortir et devront “nettoyer” avant de mourir devant des regards attristés, derrière un écran qui montre un monde toujours gris. Un succès en trois tomes et une série en deux saisons à ce jour. Suspense, questionnement et intrigue de cinq sur cinq. 

Un univers qui peut perturber, mais qui nous enseigne. On doit se poser des questions concernant ce qui arrivera, ce que nous représentons, en tant qu’humains, ce que nous pouvons faire de bien et de moins bien dans un monde qui nous rapproche beaucoup trop.

Chronique sans L.